Mondial des Clubs 2025 : L'Afrique en crise malgré le sacre historique de Pyramids FC
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6/29/20252 min read


Le Mondial des Clubs 2025, qui se déroule actuellement aux États-Unis, aurait pu marquer un tournant pour le football africain. Avec cinq clubs représentants le continent – Al Ahly, Mamelodi Sundowns, Espérance de Tunis, Wydad Casablanca et Pyramids FC – les espoirs étaient grands. Pourtant, l’épreuve s’est soldée par une série de contre-performances inquiétantes, au point que l’Afrique termine le tournoi avec zéro qualification au second tour. Un signal d’alarme retentissant pour le football du continent, malgré le titre historique de Pyramids FC en Ligue des Champions de la CAF.
Un zéro pointé au Mondial des Clubs
Le nouveau format de la Coupe du Monde des Clubs FIFA 2025, élargi à 32 équipes, devait permettre aux clubs africains de s’exprimer sur la scène mondiale. Mais le bilan est accablant : aucun des cinq clubs africains engagés n’a atteint les huitièmes de finale.
Al Ahly, géant égyptien, a subi deux revers successifs.
Mamelodi Sundowns, malgré son expérience continentale, n’a pas su concrétiser ses temps forts.
Espérance de Tunis et Wydad Casablanca ont été dominés dans des groupes relevés.
Quant à Pyramids FC, fraîchement couronné sur le continent, leur premier Mondial des Clubs a tourné court malgré un jeu séduisant.
Ce fiasco collectif a ravivé les critiques sur le niveau de compétitivité réel des clubs africains, souvent dominateurs à domicile mais trop tendres face à l’intensité européenne, asiatique ou sud-américaine.
Le sacre de Pyramids FC : une lueur d’espoir
Malgré ce revers mondial, le football africain a tout de même vécu un moment historique : le sacre de Pyramids FC en Ligue des Champions CAF 2024/2025. Le club égyptien, financé par des investisseurs privés, a déjoué les pronostics en battant Mamelodi Sundowns en finale (3-2 au total des deux matchs).
Ce titre marque une première pour le club du Caire et confirme sa montée en puissance sur le plan continental. Leur effectif solide, leur préparation rigoureuse et leur stabilité financière en font un modèle à suivre pour les autres clubs africains.
Appels à une réforme structurelle
Face à l’échec au Mondial, Fifpro Afrique – le syndicat des joueurs – a appelé à une réforme urgente du football africain. Dans une déclaration relayée par The Guardian, ses responsables ont dénoncé :
L’instabilité des championnats,
Le manque d’infrastructures sportives modernes,
Les salaires impayés et les départs précoces des talents vers l’étranger.
Pour eux, le retard africain est davantage structurel que technique. Sans un soutien des fédérations, une meilleure gouvernance des clubs et des compétitions domestiques attractives, les performances resteront limitées.
Quelles solutions pour l’avenir ?
Plusieurs pistes sont évoquées par les experts :
Investissements dans les centres de formation pour retenir les jeunes talents et les préparer au haut niveau.
Modernisation des infrastructures sportives avec des partenariats publics-privés.
Renforcement des ligues locales afin d'élever la compétitivité moyenne des clubs.
Formation des entraîneurs et staff techniques africains, souvent sous-exploités.
Contrôle rigoureux des finances des clubs, pour éviter les faillites et les salaires impayés.
Cap sur la CAN 2025 et la WAFCON
Malgré ce Mondial décevant, le football africain n’a pas dit son dernier mot. La Coupe d’Afrique des Nations masculine 2025 et la CAN féminine (WAFCON), qui se profilent à l’horizon, seront l’occasion de revaloriser le niveau du football africain sur la scène internationale.